Cette plante originaire d’Australie a été implanté dans la région à la fin du XVIIIe siècles par de riches anglais qui, à cette époque, fuyaient le climat londonien pour venir passer l’hiver sur la Côte d’Azur. Quelques années plus tôt, le célèbre navigateur James Cook avait, en effet, ramené d’Australe-Asie quelques graines de mimosa qu’il confia à un jardin botanique anglais.
Mais c’est à Cannes que, pour la première fois, le mimosa a commencé à croître à l’état sauvage et qu’il a ainsi arpenté les collines du massif de Tanneron. Aujourd’hui, se sont plus de 160 espèces qui poussent dans la région. Mais ce n’est que très peu par rapport aux 1200 variétés de cette plante exotique[1] qui prospèrent dans le monde et, en particulier, en Australie.
Dans le Tanneron, le climat et le sol privilégié offrent au mimosa un environnement particulièrement favorable. Cela explique que l’ensemble de la partie méridionale du massif soit couvert de champs de mimosas qui s’embrasent littéralement de décembre à mars.
Les variétés que nous commercialisons sont le Mirandole qui fleurit dès la fin du mois de décembre, le Gaulois et le Rustica qui sont un peu plus tardifs en fleurissant à la fin du mois de janvier.
Le mimosa est coupé dans la colline puis mis en bouquets d’un ou deux kilogrammes. Ces bouquets sont ensuite placés dans une pièce fermée appelée forcerie. Cette pièce est chauffée à une température allant de 22 à 25° celsius. De plus, cette chaleur a un fort degré d’humidité, ce qui permet aux glomérules de s’épanouir en 48 heures alors qu’elles auraient mis sans doute plus d’une semaine dehors.
Ce processus aussi rudimentaire qu’efficace a été découvert par une blanchisseuse qui s’est rendue compte que le mimosa qu’elle avait laissé dans sa blanchisserie avait fleuri en quelques heures. Le procédé n’a pas changé depuis car il demeure encore aujourd’hui le plus efficace. Il présente en plus un autre avantage : il hydrate le mimosa de l’intérieur ce qui lui permet de ne pas se dessécher et donc de durer beaucoup plus longtemps chez vous (7 à 9 jours).
Une fois que le mimosa est suffisamment épanoui, il nous reste à le mettre en bouquets de 150, 200 ou 300 grammes. Tous nos bouquets sont munis d’un sachet de poudre qu’il faut dissoudre dans l’eau et qui permet une plus longue conservation du mimosa.
[1] le mimosa est de la famille des mimosaes et du genre des acacias